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"Sciences expérimentales"
PREMIERE SCIENTIFIQUE (S): OPTION DU 1ER GROUPE
1- PHYSIQUE
HORAIRES: 30 heures en classes dédoublées réparties en deux unités de 15 heures chacune.
OBJECTIFS
Dans l'organisation prévue, le contenu de l'option n'est pas exigible pour quelque orientation que ce soit. Elle constitue pour la première fois, un espace de liberté dans la formation a assurer: professeurs et élèves y trouvent l'occasion de développer des activités qui étaient, jusqu'a présent, difficilement développées en sections scientifiques faute de temps : travail de groupe, travaux expérimentaux, visites et travail en laboratoire éventuellement.
Cet enseignement doit donc aider a rendre les élèves plus autonomes, plus curieux, plus impliqués dans les activités offertes. Cette nouvelle approche offre particulièrement la possibillté de former les élèves a la démarche scientifique tout en leur apportant de nouvelles connaissances.
Tout en favorisant la méthode expérimentale, la rigueur, l'apprentissage des lois physiques et l'approche théorique, le cours et les activités doivent être ouverts sur l'extérieur. Il s'agit de montrer que la physique permet de comprendre l'univers certes, mais de montrer également qu'elle est a la base de toutes les techniques. La technologie se nourrit des découvertes fondamentales (transistor, laser) et donc évolue dans le sens des meilleures performances. A l'inverse les lois physiques sont immuables dans leur domaine d'adéquation (la mécanique de Newton est contenue dans la mécanique relativiste).
Une loi physique vue sous l'angle pratique sera nécessairement renforcée et la discipline valorisée.
Ces objectifs seront atteints si les moyens matériels d'une part et les motivations des élèves de l'autre le permettent. C'est pourquoi il a paru souhaitable de proposer un menu de quatre unités dans lequel le choix sera effectué en fonction des possibilités et de l'intéret des élèves. Cette latitude permet également de changer le contenu d'une année à l'autre.
Les deux premières unités se situent dans la continuité du tronc commun. Les deux autres sont des ouvertures vers d'autres domaines de la physique, optique ou électronique.
Les finalités des thèmes retenus dans ces unités
variables d'un thème à l'autre, peuvent être classées
comme suit:
1 - Acquisition de connaissances sur un sujet déja abordé
ou sur un sujet nouveau.
2 - Exploitation de la méthode expérimentale : induction
des lois, introduction ou affinement des concepts, modélisation.
3 - Réflexion philosophique et (ou) historique.
4 - Activité de recherche sur documents.
5 - Réflexion sur la relation physique-technique au travers
de rétude d'objets techniques.
6 - Ouverture sur les professions de la recherche ou les métiers
d'ingénieur.
RECOMMANDATIONS
Deux unités sont à choisir parmi les quatre proposées.
Les concepts et lois indiqués au début de chaque unité constituent les exigences de celle-ci
Les menus d'applications sont volontairement excessifs: il appartient
au professeur de choisir et de limiter le contenu en fonction des moyens
matériels et de la composition des groupes d'élèves.
Le professeur a toute liberté pour organiser l'enseignement sous
forme d'expériences, de cours ou de TP ou autres activités
déja mentionnées. Les élèves seront amenés
à manipuler le plus souvent possible. ( y compris dans les expériences
de cours )
UNITE U1 : Observateurs et mouvement (15h).
Trajectoire d'un mobile vue dans deux référentiels différents.
Exemples simples: tapis roulant, roulement (roue).
Composition des vitesses pour des référentiels en translation.
Effet Doppler-Fizeau : cas des ondes sonores et des ondes lumineuses.
Menu d'applications sur U1:
I - Vélocimètres optiques ( à image de grille.
vélocimètre laser), cinémomètres, vélocimètre
à ultrasons.
2- Spectres des étoiles et des galaxies : dêclage vers
le rouge.
Expansion dé runivers.
3- Mouvements apparents dans le système solaire et mouvements
réels. Historique : du géocentrisme à l'héliocentrisme.
4- L'automobile : roulement, patinage, distance d'arrêt.
Commentaires sur le menu U1 et les aoulications
Cette unité a pour objet d'approfondir la notion de mouvement.
cela à partir d'exemples familiers. Il importe donc d'éviter
tout formalisme excessif et prématuré. il s'agit d'apporter
une compréhension sur le fond concernant d'une part la relativité
du mouvement. d'autre part la composition des mouvements.
On montre d'abord la relativité du mouvement dans diverses situations
simples. il convient de bien prendre en compte le fait que cette idée
n'est pas une évidence première et constitue un réel
obstacle. Cet obstacle vient en grande partie de ce que cette relativité
cinématique ne se retrouve pas en dynamique où les causes
des mouvements sont identiflées.
L'idée que la trajectoire observée dépend du mouvement
de l'observateur par rapport aux objets est illustrée à partir
d'exemples simples. L'analyse peut alors etre poussée plus loin.
Par exemple. le mouvement cycloïdal d'un point appartenant à
une roue qui roule sans glisser peut ètre analysé de façon
qualitative en indiquant l'allure de la trajectoire. Il est également
instructif de faire construire la trajectoire d'une planète vue
de la terre en supposant. par exemple. une trajectoire circulaire dans
le référentiel héliocentrique.
La composition des vitesses est analysée d'abord en termes de
composition des mouvements. L'exemple élémentaire du tapis
roulant permet à cet égard une approche directe et quantitative
de la composition des mouvements d'où découle naturellement
la loi de composition des vitesses. On peut ensuite éventuellement
généraliser cette règle en considérant à
nouveau le cas du roulement sans glissement d'une roue où l'on compose
les mouvements de translation et de rotation. L'addition vectorielle des
vitesses est à rapprocher de la forme de la trajectoire. On fait
ainsi comprendre l'idée qui surprend toujours les néophytes
que la vitesse du point de contact par rapport au sol est nulle. la vitesse
de rotation propre annulant en ce point la vitesse de translation de l'ensemble.
Le cas du glissement peut etre analysé à propos du patinage
des roues. De toute cette étude doit émerger l'idée
fondamentale d'un référentiel pour décrire un mouvement
donné.
L'effet Doppler-Fiezau est expliqué comme une conséquence
du mouvement relatif de la source émettrice et de l'observateur.
On considère l'émission par la source de signaux très
brefs émis à intervalles de temps égaux et on calcule
les intervalles de temps à la réception. Une première
approche utilisant les représentations graphiques est commode pour
montrer l'augmentation de l'intervalle de temps à la réception
lorsque la source s'éloigne de l'observateur et l'effet inverse
si la source se rapproche. Une telle étude s'inscrit bien dans le
cadre d'une familiarisation avec la notion de mouvement relatif. On généralise
ensuite au cas de signaux périodiques, ondes sonores et lumiére.
Dans le cas de la lumière on ne soulève pas le problème
de la prise en compte de la relativité einsteinenne. L'astrophysique
constitue un domaine d'application privilégié et on explique
le principe de la détennination de la vitesse radiale des étoiles.
On peut également analyser la détermination de la vitesse
de la lumière par Rômer. C'est aussi l'occasion d'insister
à ce propos sur la généralité voire l'universalité
des lois physiques. Il est néanmoins également intéressant
de revenir sur terre en expliquant les principes de la vélocimétrie
laser ou de la vélocimétrie à ultra sons.
UNITE U2 : Fluides et locomotion 15h
1) Compressibilité des gaz et des liquides. LOI des gaz parfaits,
modèle cinétique (température). Compressions et détentes.
2) Hydrostatique
3) Capillarité. Viscosité, perte de charge.
Ecoulements turbulents: Cx
Menu d'applications sur U2:
- Moteur à explosion : Le cycle à quatre temps,
le cycle à deux temps. Carburation, allumage. Volant inertiel, boite
de vitesse. Rendement. Problèmes
liés à l'environnement : bruit. pollution. Problèmes
liés à la sécurité routière.
2- Turbomachines
Commentaires sur le menu U2 et les applications
A-MenuU2
La première partie concerne les propriétés "élastiques"
des gaz. Les liquides sont mentionnés afin de comparer les ordres
de grandeurs (on peut indiquer également l'ordre de grandeur de
la compressibilité des solides). La loi des gaz parfaits est introduite
sous la forme PV = nRT (il est superflu de parler de différentes
lois de Boyle, Mariotte ou Gay Lussac: par contre, ces différents
physiciens seront évoqués dans le contexte historique).
L'expérience montre que les compressions s'accompagnent d'échauffement:
elles sont pratiquement adiabatiques. La compression et la détente
adiabatique sont expliquées grâce au modèle cinétique
du gaz parfait: la compression fournit un travail et donc augmente l'énergie.
donc T croit pour ce système thermiquement isolé.
La relation PVg = cste est donnée (tout en indiquant que
l'on sait l'obtenir par la théorie). Elle est utilisée pour
calculer des températures en fin de compression (application moteur
diesel) ou en fin de détente.
La seconde partie concerne l'application de l'hydrostatique à
des problèmes de physiologie: pression artérielle, technique
de perfusion, plongée sous marine, adaptation de certains animaux
(girafe, serpents). On peut également analyser des expériences
faciles à réaliser comme la fontaine de Héron parfois
présentée comme un paradoxe.
La troisième partie est un premier contact avec la mécanique
des fluides. Les phénomènes de capillarité sont étudiés
au travers d'expériences simples (loi de Jurin ou ascension d'un
liquide dans un dièdre, loi de Laplace : bulles). La viscosité
est abordée également au travers d'expériences simples
: débit et perte de charge pour un tube cylindrique, chute d'une
bille dans des liquides de différentes viscosité : mouvement
uniforme. On peut utiliser la loi de Stokes.
Remarque: Qu'il s'agisse des loi PVg = RT ou PV = Cste ou de
la loi de Stokes, il est recommandé d'expliquer aux élèves
que ces lois ne sont pas seulement empiriques et peuvent être établies
à partir de modèles simples.
De même, on peut dire que la théorie de la lubrification
qui lait intervenir la viscosité n'est pas du niveau de la classe.
Pour ce qui est des écoulements turbulents, seule la transition
écoulement laminaire -écoulement turbulent est mise en évidence.
La trainée peut être mesurée (C ) si une soufflerie
(même rudimentaire) peut être utilisée et la loi Cx
= Cste (soit F = V2) déterminée dans le domaine où
elle s'applique.
UNITB U3 : Rayonnement et couleur ( 15h)
Température du Soleil.
Spectre continu. Corps noir :loi de Stéfan. Température
de couleur.
Spectre de raies et de bandes. Emission et absorption.
Spectre du laser.
Les domaines des ondes électromagnétiques.
Menu d'applications sur U3:
1 - Phénomènes optiques dans l'atmosphère : arc
en ciel, mirages, rayon vert, halo, gloire. Effet de serre. Observation
de la terre et de l'espace.
2 - Couleur: synthèses additive et soustractive. Photographie
couleur, Télévision, couleur. Physiologie de l'oeil.
3- Physique et médecine.
Diagnostics : radiographie X (tomographie. scanner), émission
Infrarouge (rnammographie), scintigraphie,"Doppler" et échographie
ultrasonore.
Traitements : radiothérapie, chauffage par micro-ondes ("radar").
le laser en chirurgie (odontologie. ophtalmologie etc).
Commentairesle menu U3 et les applications
Cette unité doit conduire à une première approche
des aspects suivants du spectre électromagnétique:
- Etendue, domaines de fréquences
- Lien entre phénomènes physiques et nature des spectres
auxquels ils donnent lieu:
continu (puissance émise, longueur d'onde qui maximise la densité
spectrale. température de couleur):
raies ou bandes ("cartes d'identité" en spectroscopie atomique
ou moléculaire); monochromatique (1aser);
domaine hertzien:
hautes énergies.
Les effets optiques, imageurs, thérapeutiques donnent lieu à un large éventail d'applications, parmi lesquels il faut évidemment choisir:
- Phénomènes optiques dans l'atmosphère
On souligne l'intervention de l'oeil dans l'analyse de phénomènes
tels que l'arc en ciel (pourquoi un arc, pourquoi cet ordre des couleurs
?) et dans celui des mirages (nécessité d'analyser le trajet
d'un pinceau lumineux, et non seulement d'un "rayon").
L'effet de serre est utilement analysé en termes de régime
permanent: alors, il ne "rentre pas plus d'énergie qu'il n'en sort",
comme on l'entend souvent dire.
- La couleur est l'occasion d'un abord par une triple entrée:
physique (1es spectres), perceptif (non univocité de la correspondance
spectre-sensation), et éventuellement colorimétrique, voire
artistique.
Les synthèses additives et soustractives sont introduites en
développant les idées amorcées en classe de quatrième.
Le rôle essentiel de la perception doit être souligné:
intervention du traitement intégré des informations par
l'ensemble rétine-cerveau. On peut aboutir à une analyse
du procédé de quadrichromie (photocopie couleur. synthèse
soustractive) et de la télévision couleur ou de la palette
graphique de l'ordinateur (synthèse additive).
- Les applications médicales se traitent en distinguant les aspects
énergétique (laser) et imageur (radio simple, ou scanner).
UNITZ U4 : Conception et réalisation en électronique
Utilisation raisonnée des lois de l'électricité
et des connaissances antérieures dans le but d'aboutir à
une réalisation en électronique.
Exemples donnés à titre purement indicatif:
Eléments d'opto électronique (fibres optiques).
Allumage classique et électronique dans le moteur à explosion.
Flash en photographie.
Stroboscope électronique.
Commentaires sur le menu U4 et les applications
Cette unité doit permettre à chaque élève
de concevoir et de réaliser effectivement un montage. modeste peut
être mais qui fonctionne et présente un intérêt
pratique.
Il s'agit de mettre en oeuvre les lois physiques par le biais d'une
illustration instructive, attrayante et moderne. Le professeur doit prendre
en compte le goût des élèves et exploiter autant que
possible les ressources de l'établissement et de l'environnement.
L'étude préalable à la réalisation du montage
peut souvent être divisée en trois parties:
1) Le phénomène physique typique central associé
au but du montage
Ce phénomène physique peut concerner le capteur en amont
( capteur de température, de lumière, de son, de déplacement
etc ) ou la sortie aval ( son d'un instrument de musique électronique,
démarrage d'un moteur ...), c'est aussi l'occasion de revenir sur
certains phénomènes vus dans le tronc commun. Par exemple.
la réalisation d'un petit stroboscope électronique utilisant
une DEL "superlumineuse" permet de reprendre l'étude des phénomènes
vibratoires, la mise au point d'un téléphone optique permet
de revenir sur le son et la lumière, de nombreux montages utilisent
les ultrasons. l'émission infrarouge et mettent en oeuvre des objet
intéressants ( fibres, photorécepteurs, électrets...).
2) Mise en forme du signal
C'est une manière intéressante de mettre en oeuvre de
l'électronique de faible puissance et d'utiliser des composants
déjà rencontrés et aussi des composants nouveaux.
Il est souhaitable d'habituer les élèves à la recherche
du composant adéquat en utilisant des documentations techniques:
cette démarche est également très formatrice par la
compréhension du vocabulaire utilisé . Les problèmes
doivent donc être clairement posés et les développements
techniques réduits à ce qui parait indispensable.
3) Etage de puissance
Cela est nécessaire si on veut que l'effet produit ne se limite
pas à la simple lecture d'un appareil de mesure. C'est aussi l'occasion
de montrer l'application du principe de conservation de l'énergie
et de calculer un rendement. Par exemple. la simple comparaison des différentes
façons de réaliser une alimentation continue réglable
est très révélatrice des problèmes qui se posent.
En 15h, il parait possible de faire manipuler lès élèves
dans des conditions convenables et de les motiver réellement par
ce type d'activité. La réalisation proprement dite ne devrait
pas dépasser environ deux ou trois séances de deux heures
chacune ( fabrication éventuelle du circuit imprimé, câblage,
montage, réglages...). Les problèmes de sécurité
ne doivent pas être négligés en particulier dans les
montages élévateùrs de tension, le professeur se réservant
les cas pouvant présenter des dangers pour les élèves!
On peut noter pour résumer que l'activité proposée
est distincte de l'enseignement de technologie par la réflexion
qu'elle implique sur les lois physiques et par la manipulation qui s'apparente
ici plus à la réalisation d'un montage effectué par
un physicien expérimentateur qu'à la réalisation d'un
objet technique (exemple : le stroboscope).